Numéro thématique de la revue Anthropology of Food valorisant plusieurs papiers issus du colloque "Manger en ville" d’octobre 2020.
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Consommation
Articles
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Genre et alimentation à l’épreuve de la vie urbaine en Afrique, Amérique latine Asie
1er juillet 2022, par Mathilde COUDRAY -
Toward a new philosophy of preventive nutrition : from a reductionist to a holistic paradigm to improve nutritional recommendations
27 octobre 2021, par Mathilde COUDRAYThe reductionist approach has been predominant to date in human nutrition research and has unraveled some of the fundamental mechanisms at the basis of food nutrients (e.g., those that involve deficiency diseases). In Western countries, along with progress in medicine and pharmacology, the reductionist approach helped to increase life expectancy. However, despite 40 y of research in nutrition, epidemics of obesity and diabetes are growing each year worldwide, both in developed and developing countries, leading to a decrease in healthy life years. Yet, interactions between nutrition-health relations cannot be modeled on the basis of a linear cause-effect relation between 1 food compound and 1 physiologic effect but rather from multicausal nonlinear relations. In other words, explaining the whole from the specific by a bottom-up reductionist approach has its limits. A top-down approach becomes necessary to investigate complex issues through a holistic view before addressing any specific question to explain the whole. However, it appears that both approaches are necessary and mutually reinforcing. In this review, Eastern and Western research perspectives are first presented, laying out bases for what could be the consequences of applying a reductionist versus holistic approach to research in nutrition vis-à-vis public health, environmental sustainability, breeding, biodiversity, food science and processing, and physiology for improving nutritional recommendations. Therefore, research that replaces reductionism with a more holistic approach will reveal global and efficient solutions to the problems encountered from the field to the plate. Preventive human nutrition can no longer be considered as “pharmacology” or foods as “drugs.”
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Malaysian Food Barometer (MFB) : a study of the impact of compressed modernisation on food habits
3 novembre 2021, par Mathilde COUDRAYThe Malaysian society is undergoing rapid modernisation. The
emerging middle class in Malaysia is influencing the lifestyles and traditional food habits of the main three ethnics (i.e. Malays, Chinese, and Indians). This article studied the impact of compressed modernisation on food in a multicultural context. The Malaysian Food Barometer (MFB), published in the year 2014, focuses on the socio-cultural determinants of food habits in Malaysia. -
18/ The social stratification of sustainable food practices
4 July 2022, by Mathilde COUDRAY– Carla Altenburger, L’Institut Agro Montpellier, UMR Innovation and UMR IRISSO, Paris, France
Key points Looking at sustainable food practices, understood here as the purchase of products labelled as “organic” or “fair trade” or that refer to a geographical origin, the French population can be split into consumers and non-consumers of such products. All the consumers surveyed fit one of four typical profiles, the comparison of which shows that sustainable food practices are strongly shaped by (...) -
La cuisine maison coûte-t-elle moins cher ?
3 novembre 2021, par Mathilde COUDRAYIl est courant d’entendre que cuisiner soi-même est avantageux financièrement. Mais qu’en est-il vraiment ? L’équipe INRA de Nicole Darmon avait déjà montré qu’un budget d’au moins 3,50 € par jour et par personne était strictement nécessaire pour avoir une alimentation nutritionnellement équilibrée. C’est un niveau en dessous duquel il est risqué de se situer… Or c’est justement l’ordre de grandeur du budget alimentaire des personnes pauvres. Cette équipe INRA est aussi à l’origine d’Opticourses, un programme de promotion de la santé pour concilier alimentation et budget (www.opticourses.fr). Dans ce cadre, un petit livret A été coconstruit avec des personnes défavorisées pour reconnaître facilement les aliments de bonne qualité nutritionnelle et connaitre leur « prix-seuil », c’est-à-dire le prix « bon plan ». Récemment, après avoir remarqué qu’aucune donnée scientifique ne démontrait l’atout prix des préparations maison versus plats industriels, l’équipe a mené une étude pour clarifier la situation.
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La consommation engagée
3 novembre 2021, par Mathilde COUDRAYSophie Dubuisson-Quellier retrace l’histoire de la consommation engagée, qui s’impose aujourd’hui comme un mouvement puissant, capable d’influencer les gouvernements, les législateurs et les acteurs économiques. Lire la suite
Achats bio, boycott, refus de la publicité, éco-villages, véganisme… Multiforme, la consommation engagée fait du marché un lieu de contestation politique contre les excès du capitalisme et de la société d’accumulation.
Dès le XVIIIe siècle apparaît l’idée que les citoyens peuvent, en unissant leurs efforts individuels, infléchir les tendances délétères de la société. Depuis, ce mouvement n’a cessé de grandir et d’étendre ses prérogatives. Aux causes de justice sociale se sont désormais ajoutées les luttes contre la dégradation de l’environnement, pour les circuits courts, contre la souffrance animale, pour l’éthique dans les échanges, etc.
Critique à la fois contre et dans le marché, avec lequel elle entretient une relation ambiguë, la consommation engagée s’impose aujourd’hui comme un mouvement puissant, capable d’influencer les gouvernements, les législateurs et les acteurs économiques.
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Se nourrir de promesses. Enjeux et critiques de l’introduction de deux innovations dans le domaine alimentaire : test nutri-génétique et viande in vitro
3 novembre 2021, par Mathilde COUDRAYDepuis une quinzaine d’années, deux innovations à composante biomédicale et technoscientifique s’immiscent dans le domaine alimentaire : les tests nutri-génétiques et la viande in vitro. Cet article s’intéresse aux promesses qui les accompagnent. Pour les appréhender, les auteurs se sont penchés sur leur introduction dans l’espace public, l’identité de leurs promoteurs et les enjeux sociaux soulevés. L’analyse croisée de ces promesses conduit à une réflexion critique sur l’autonomisation autour des deux injonctions normatives les plus prégnantes dans le domaine alimentaire : améliorer sa santé et protéger l’environnement. Si ces innovations nourrissent la capacité des individus à conduire leur alimentation, elles renforcent dans le même temps une dépendance à la technique et à ses possesseurs.
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Les intermittents du bio. Pour une sociologie pragmatique des choix alimentaires émergents
3 novembre 2021, par Mathilde COUDRAYDes incertitudes d’ordre sanitaire, diététique et gustatif et des motivations éthiques conduisent certains consommateurs vers les produits biologiques. Mais la majorité d’entre eux restent partiels et irréguliers dans leur choix bio. Le cas de ces mangeurs bio "intermittents" offre un accès à la complexité et à la variabilité des pratiques alimentaires. L’auteur étudie leurs trajectoires et leurs choix et propose une analyse pragmatique et microsociologique des comportements alimentaires dans leurs processus de basculement et de stabilisation, défendant ainsi la thèse d’une réflexivité routinière. L’étude du rôle des systèmes de vente alternatifs dans les choix de ces mangeurs montre comment se construit la confiance et souligne les dimensions politiques de la consommation alimentaire.
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Pratiques alimentaires durables : un autre regard sur et avec les personnes modestes
15 juin 2022, par Mathilde COUDRAYÀ partir d’une revue de la littérature sur les comportements alimentaires des personnes modestes – définies ici comme les 40 % les plus pauvres en niveau de vie –, ce Décryptage présente des éléments clés sur les pratiques et la relation qu’entretient cette catégorie de population avec l’alimentation durable. L’objectif est de mieux qualifier leurs comportements alimentaires et les aspirations, notamment vis-à-vis du reste de la population, afin de caractériser la participation de ce groupe social à la transition vers une alimentation durable. Il s’agit enfin d’identifier les conditions d’une véritable co-construction des paradigmes alimentaires durables, dans une perspective de justice alimentaire.
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Les effets du confinement : commensalité, précarisation, importance du numérique…
17 mars 2021, par Mathilde COUDRAYLa crise sanitaire que nous connaissons, et les périodes de restrictions et confinements qui en découlent, révèlent, s’il en était encore besoin, le rôle central que joue l’alimentation dans notre quotidien et, plus généralement, dans notre organisation sociale. En particulier, la fermeture prolongée d’espaces de sociabilité que sont les restaurants, bars et cantines rappellent l’importance des liens (contraints ou choisis) autour des repas partagés. Par ailleurs, la crise a aggravé les situations de précarité alimentaire d’une partie de la population qui, dans l’urgence, a pu bénéficier de nouvelles formes de solidarité.
Rubriques
- L’alimentation pour se relier à soi
- 2021 / Être ensemble - L’alimentation comme lien social
- Fortifier les aliments pour lutter contre les carences ?
- Vous reprendrez bien un peu de protéines ?
- Réinvestir la cuisine et le “fait-maison” ?
- Le consomm’acteur, moteur du changement ?
- L’alimentation pour se relier aux autres
- 2017/ Se nourrir de plaisirs
- Séminaire 2017
- Séminaire 2015