Programme et inscriptions sur le site de l’évènement : www.solidarites-alimentaires.org
Places limitées en présentiel - retransmission en streaming
Suivre en direct les plénières via ce lien
Informations plus détaillées :
– sur le site Internet de l’évènement : www.solidarites-alimentaires.org
– par mail à l’équipe organisationnelle : chaire-unesco-solidarites-alimentaires@supagro.fr
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Malgré une offre alimentaire pléthorique et toujours plus diversifiée, l’accès à une alimentation dite « durable » n’est ni simple ni garanti pour tous.tes. Ainsi, 30% de la population française déclarent avoir des difficultés financières pour se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour [1]. Au-delà des contraintes économiques, cette situation témoigne de la déconnexion entre les mangeurs et les systèmes alimentaires [2] des points de vue géographique, social, cognitif, politique et économique. La précarité alimentaire désigne ainsi une conjonction « entre une situation de pauvreté économique et une série d’empêchements sociaux, culturels et politiques dans l’accès à une alimentation durable » [3].
En France, la principale réponse apportée à cette précarité est une aide alimentaire en nature, opérée par un secteur associatif qui, notamment, redistribue les excédents du système alimentaire industriel et des produits achetés à bas coûts. Ce dispositif permet de pallier à l’urgence des besoins des personnes en situation de grande précarité, mais ne traite en aucun cas les causes profondes des inégalités d’accès à une alimentation plus durable. La structuration d’une « approche préventive » de la précarité alimentaire [4] constitue donc un enjeu majeur, qui appelle à mettre en œuvre des dispositifs fondés sur de nouvelles solidarités alimentaires (à même de prendre en compte les dimensions démocratiques et systémiques de l’alimentation, de mobiliser le principe d’universalisme proportionné, etc.) et à poser la question des droits à une alimentation « durable ».
Ces dernières années, notamment en lien avec la crise de la Covid-19, les questions d’accès à l’alimentation sont remontées en force dans l’agenda politique, donnant lieu à la création de divers programmes, dispositifs ou instances [5]. Le sujet a aussi mobilisé un nombre croissant d’acteurs et d’actrices dans les territoires, qu’ils et elles soient issus.es de la société civile, des collectivités territoriales, des filières alimentaires, du travail social, d’associations ou de la philanthropie. Toutefois, les contraintes pesant sur la transformation des modalités et des formes d’accès à une alimentation durable sont multiples : tensions entre politiques publiques, initiatives collectives et responsabilisation individuelle des consommateurs ; risque de marchandisation de l’alimentation des plus pauvres ; nouvelles formes d’exclusion produites par les systèmes alimentaires alternatifs ; invisibilisation des plus précaires, dont les exilés et immigrés, dans le paysage alimentaire contemporain ; etc.
En quoi le décloisonnement des regards entre sciences et avec la société peut-il aider à lever ces tensions ? En quoi permettrait-il d’accéder à plus de justice agri-alimentaire et de fonder les bases d’une démocratie alimentaire ?
Cet événement a pour objectif de faire connaître et de décloisonner ces différentes sous-communautés scientifiques, et d’offrir un espace d’échange entre entre acteur·rice·s de terrain et chercheur·se·s autour des enjeux d’inégalités et de solidarités alimentaires, et plus largement de droit à une alimentation « durable ».
Pour ce faire, les rencontres se dérouleront en deux temps :
– un premier jour dédié à la rencontre et à la mise en réseau de la communauté scientifique, à l’identification des questions de recherche dont elle se saisit, au partage sur les démarches et les méthodologies employées ;
– un deuxième jour consacré au partage d’expérience et de constats par les acteur·trice·s (issu·e·s du tissu associatif, du monde politique, du monde agricole, etc.) en dialogue avec la communauté scientifique, et à la mise en valeur du vécu des personnes concernées par la précarité.
Bénédicte Bonzi (Auxilia Conseil), Nicolas Bricas (Cirad), Damien Conaré (l’Institut Agro Montpellier), Chantal Crenn (Université Montpellier Paul Valéry), Nicole Darmon (INRAE), Camille Hochedez (Université de Poitiers), Erwan Le Mener (Observatoire du Samu Social de Paris), Olivier Lepiller (Cirad), Ophélie Mugel (Ecole FERRANDI Paris), Julien Noël (Université de Rennes 2 ; Fondation Carasso), Dominique Paturel (INRAE), Marlène Pérignon (INRAE), Magali Ramel (Université de Tours), Séverine Saleilles (Université Lyon 2), Pauline Scherer (Vrac & Cocina).
Programme et inscriptions sur le site de l’évènement : www.solidarites-alimentaires.org
Places limitées en présentiel - retransmission en streaming
Informations plus détaillées :
– sur le site Internet de l’évènement : www.solidarites-alimentaires.org
– par mail à l’équipe organisationnelle : chaire-unesco-solidarites-alimentaires@supagro.fr
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[1] IPSOS/Secours Populaire Français, 2021, Résultats du 15e baromètre sur la perception de la pauvreté et la précarité par les Françaises et les Français
[2] Camille Hochedez, Julie Le Gall, 2016, Justice alimentaire et agriculture, Justice spatiale | spatial justice, n° 9
[3] Dominique Paturel, 2017, Insécurité alimentaire et précarité alimentaire. États généraux de l’alimentation, Atelier 12, ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Paris, France. 5p. https://hal.inrae.fr/hal-02791270
[4] France Caillavet, Nicole Darmon, Christophe Dubois, Catherine Gomy, Doudja Kabeche, Dominique Paturel et Marlène Perignon, 2021, Rapport « Vers une sécurité alimentaire durable : enjeux, initiatives et principes directeurs », Terra Nova, 111p.
[5] Mise en place par la DGCS d’un Comité de coordination de la lutte contre la précarité alimentaire (Cocolupa), travaux du CNA et du PNA sur le sujet, enveloppes dédiées du Plan de relance, etc.